18 novembre 1869

Début de l'affaire Guibord

Contexte

Document(s) visuel(s)

Activité(s) éducative(s)

Joseph Guibord, typographe émérite mais de condition modeste, meurt le 18 novembre 1869. Il est membre de l’Institut canadien de Montréal contre lequel Monseigneur Ignace Bourget vient de prononcer une condamnation. Sous prétexte que Guibord n’a pas renoncé à faire partie de l’Institut avant sa mort, et serait donc sous le coup d’une excommunication, la paroisse de Montréal refuse de l’inhumer en terre consacrée. Elle propose de l’enterrer dans la section réservée aux enfants morts sans baptême, aux suicidés et aux criminels exécutés.

Sur les conseils de l’Institut, la veuve de Guibord, Henriette Brown, intente un procès à la paroisse de Montréal. L’Institut fournit les fonds et les avocats, Joseph Doutre et Rodolphe Laflamme. Finalement, il faudra quatre procès avant qu’Henriette Brown ne l’emporte en 1874 en dernière instance auprès du Conseil privé de Londres.

L’enterrement de Joseph Guibord aura lieu le 16 novembre 1875 au cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges, sous la protection de la police et de l’armée en raison de la vive opposition populaire. Cependant, la réputation et les finances de l’Institut, dernier bastion du libéralisme radical au Québec, auront beaucoup souffert de cette longue bataille juridique. Malgré son dénouement, cet événement symbolise la montée de l'ultramontanisme.

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Sources bibliographiques