18 avril 1940

Adoption de la loi accordant le droit de vote aux femmes au Québec

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Alors que les Canadiennes obtiennent le droit de vote au fédéral en 1918 et qu’elles peuvent se rendre aux urnes dans toutes les autres provinces canadiennes dès 1922, la lutte pour l’obtention du droit de vote au Québec sera ardue. Les militantes suffragistes québécoises, réunies notamment au sein du Comité provincial pour le suffrage féminin, qui devient en 1929 la Ligue des droits de la femme, et de l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec, créée en 1927 par Idola Saint-Jean, multiplient les actions auprès de la classe politique. En février 1922, une délégation de 400 femmes, rassemblées par le Comité provincial, se rend à Québec pour convaincre le premier ministre libéral Louis-Alexandre Taschereau d'accorder le droit de vote aux Québécoises. Au cours des années, de nombreux projets de lois en faveur du droit de vote des femmes seront présentés à l’Assemblée législative et seront chaque fois rejetés.

Durant toutes les années où il sera premier ministre ‒ de 1920 à 1936 ‒, Taschereau refusera d’accorder le droit de vote aux femmes. Soucieux de reprendre le pouvoir après la défaite électorale en 1936, le Parti libéral, grâce au travail acharné des militantes suffragistes et de Thérèse Casgrain, intègre en 1938 le suffrage féminin dans son programme électoral. L’année suivante, le parti est reporté au pouvoir et le 18 avril 1940, le projet de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux Québécoises est finalement adopté par 67 voix contre 9 à l’Assemblée législative.

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Sources bibliographiques