6 septembre 1960

Publication des « Insolences du frère Untel » de Jean-Paul Desbiens

Contexte

Document(s) visuel(s)

Activité(s) éducative(s)

Alors que l’Église catholique exerce une grande influence sur la société canadienne-française, Jean-Paul Desbiens publie le 6 septembre 1960, sous le pseudonyme du frère Untel, un ouvrage intitulé Les insolences du frère Untel. Ce livre fait suite à la parution régulière de lettres de l’auteur dans le journal Le Devoir, écrites en réponse aux propos du rédacteur en chef André Laurendeau. Le livre devient rapidement le titre le plus vendu de l’édition québécoise, atteignant plus de 100 000 exemplaires en l’espace d’un an.

Desbiens, alias le frère mariste Pierre-Jérôme, dénonce la mauvaise qualité de l’enseignement du français, l’inefficacité du département de l’Instruction publique géré par l’Église, la pauvreté sociale qu’engendre la langue populaire (le joual) chez les Canadiens français et le poids du cléricalisme sur la société. Sans le savoir, Jean-Paul Desbiens devient l’un des précurseurs de la Révolution tranquille. Ses Insolences précipiteront son exil à Rome, puis en Suisse pendant trois ans. Par sa critique du système d’enseignement, le frère Untel participe au mouvement de réforme en éducation, qui résulte en la séparation de l’Église et de l’État. À son retour au Québec en 1964, Desbiens entre au service du ministère de l’Éducation, où il collabore notamment à l’organisation de l’enseignement secondaire.  

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Sources bibliographiques