Printemps 1962

Tournage du film « Pour la suite du monde » à l’Isle-aux-Coudres

Contexte

Document(s) visuel(s)

Activité(s) éducative(s)

À l’hiver 1962, des membres de l’équipe française de l’ONF, dirigés par Pierre Perrault et Michel Brault, arrivent à l’Île-aux-Coudres, au large de Charlevoix. Ils portent le projet de réaliser un film documentaire qui ferait revivre la pêche au marsouin (beluga), abandonnée près de 40 ans auparavant. Les habitants se prêtent de bon gré à l’aventure de redécouverte des techniques anciennes associées à cette activité. Ils y trouvent une occasion d’ouvrir un dialogue intergénérationnel avec leurs aînés.

Avec leur approche ethnographique, les cinéastes témoignent avec authenticité des coutumes locales au fil de l’avancée du printemps. Ils posent et rendent un regard poétique sur les activités liées à la pêche, sur le pittoresque de la langue, sur les rapports interpersonnels, et sur la réflexion sur l’histoire et la religion de cette petite communauté qui se mobilise autour d’un projet commun.

Pour la suite du monde est, en 1963, le premier film canadien présenté au Festival de Cannes, et l’un des premiers universellement reconnu à l’intérieur d’un mouvement cinématographique international, le « cinéma vérité ». Il consacre le génie de la caméra de Brault, inaugure la trilogie de l’Isle-aux-Coudres pour Perreault, et lance la période moderne du documentaire au Québec.

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Sources bibliographiques