17 avril 1957
Fondation des Grands Ballets Canadiens
Contexte
Document(s) visuel(s)
Activité(s) éducative(s)
En 1952, Ludmilla Chiriaeff, artiste russe formée à Berlin, quitte l’Europe marquée par les conflits mondiaux pour s’établir à Montréal. À cette époque, il n'existe au Canada que deux compagnies de ballet : le Ballet Royal de Winnipeg (1938) et le Ballet national du Canada (1951). En outre, le développement de la danse au Québec est ralenti par la condamnation de l’Église catholique, qui voit dans cette discipline une incitation au péché.
Danseuse, chorégraphe et professeure, Ludmilla Chiriaeff ouvre un studio de danse et obtient un contrat avec Radio-Canada, la première chaîne de télévision francophone en Amérique du Nord. Elle crée alors des ballets, qui sont télédiffusés dans le cadre de l’émission L’heure du concert. C’est ainsi que naissent les Ballets Chiriaeff (1952), qui deviennent ensuite les Grands Ballets Canadiens (1957). À la demande du ministère des Affaires culturelles du Québec, Ludmilla Chiriaeff fonde l’Académie des Grands Ballets Canadiens (1966), premier établissement de la province entièrement voué à la formation professionnelle de danseurs (aujourd’hui l’École supérieure de ballet du Québec). Ludmilla Chiriaeff reçoit l’insigne de grande officière de l’Ordre national du Québec en 1985.
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Sources bibliographiques
- BENJAMIN, Jacques, La beauté pure en mouvement – Le premier demi-siècle des danseurs des Grands Ballets Canadiens, Outremont, Carte blanche, 1999.
- CRABB, Michael, Katherine CORNELL et Linde HOWE-BECK, « Les Grands Ballets Canadiens », L’Encyclopédie canadienne, en ligne.
- FORGET, Nicolle, Chiriaeff – Danser pour ne pas mourir, Montréal, Québec Amérique, 2006.
- LORRAIN, Roland, Les Grands ballets canadiens, ou, Cette femme qui nous fit danser, Montréal, Éditions du Jour, 1973.
- TEMBECK, Iro, Danser à Montréal – Germination d’une histoire chorégraphique, Sillery, Presses de l’Université du Québec, 1991, p. 75-98.