7 mars 1963
Début des attentats du Front de libération du Québec
Contexte
Document(s) visuel(s)
Activité(s) éducative(s)
Dès l’automne 1962, dans la foulée de la montée du nationalisme, des groupes indépendantistes tels que le Réseau de résistance pour la libération nationale du Québec et le Comité de libération nationale se forment. Impatients de précipiter la société québécoise dans sa marche vers l’indépendance, ces derniers ont recours au vandalisme et au sabotage. En mars 1963, les membres les plus radicaux de ces groupes s’associent pour former le Front de libération du Québec (FLQ).
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1963, des militants vandalisent trois casernes militaires de Montréal à l’aide de cocktails Molotov. Bien que les dégâts soient minimes, l’attentat marque le début des actions perpétrées par le FLQ. Pour les felquistes, la campagne électorale fédérale, qui doit se terminer en avril, constitue un moment opportun pour faire pression sur la classe politique.
Tout au long de la décennie 1960, le FLQ étend son réseau de cellules autonomes, qui commet régulièrement à Montréal des actes de violence politique dans le but de combattre ce qu’il considère comme des symboles du « colonialisme anglo-américain ». Ces attentats culmineront avec la crise d’Octobre 1970.
Consultez le(s) document(s) d'époque concernant l'événement
- « Des séparatistes “bombardent” 3 casernes », La Presse, 9 mars 1963, p. 3.
- « Trois casernes ont été plastiquées par des “terroristes” que répudie le PRQ », Le Devoir, 9 mars 1963, p. 3.
Sources bibliographiques
- CAREL, Ivan, « Vallières, Gagnon et la violence politique – Entre idéalisme et matérialisme » dans Ivan Carel, Robert Comeau et Jean-Philippe Warren (dir.), Violences politiques – Europe et Amériques, 1960-1979, Montréal, Lux, 2013, p. 51-72.
- FOURNIER, Louis, FLQ – Histoire d’un mouvement clandestin, Sherbrooke, Québec/Amérique, 1982.
- LACOURSIÈRE, Jacques, Alarme Citoyens – L’affaire Cross-Laporte du connu à l’inconnu, Ottawa, Éditions La Presse, 1972, p. 25-94.
- LAURENDEAU, Marc, « Front de Libération du Québec », L’Encyclopédie Canadienne, en ligne.
- LAURENDEAU, Marc, Les Québécois violents – La violence politique 1962-1972, Montréal, Boréal, 1990, p. 65-90.