1er mai 1963

Nationalisation de l'électricité au Québec

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Les répercussions de la Grande Dépression exacerbent la grogne à l’endroit des trusts de l’électricité, qui régissent le marché de la province à leur avantage. En 1944, le gouvernement d’Adélard Godbout brise le monopole de ces compagnies en sanctionnant la Loi établissant la Commission hydroélectrique de Québec. Mieux connue sous le nom d’Hydro-Québec, la Commission ainsi créée devient propriétaire de la Montreal Light, Heat and Power Consolidated.

Avec le début de la Révolution tranquille apparaît l’idée d’une nationalisation complète de l’électricité. En octobre 1962, sous l’impulsion de René Lévesque, ministre des Richesses naturelles, le premier ministre Jean Lesage fait de la nationalisation un enjeu électoral. Réélus, les libéraux nationalisent 11 distributeurs privés d’électricité au coût de 604 millions de dollars, une somme consacrée au rachat des actions. La vente prend effet le 1er mai 1963.

Cette nationalisation fait d’Hydro-Québec la plus grande entreprise de la province. Dans les décennies suivantes, la société d’État met en branle de vastes projets comme la création de la première ligne à haute tension et la mise en service du complexe Manicouagan-Outardes. Diversifiant ses sources d’énergie avec l’usage du nucléaire et de l’éolien, elle se hisse au rang de symbole du nationalisme économique québécois.

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Sources bibliographiques