Obtention par Bombardier d'un contrat pour le métro de Montréal

Poussée par l’inventivité de son fondateur depuis les années 1940, la société Bombardier se heurte, en 1973, à la première crise du pétrole. Son produit phare, la motoneige, connaît une chute des ventes, à tel point que la compagnie entreprend de diversifier ses activités pour assurer sa survie. Au même moment, le maire de Montréal, Jean Drapeau, désire doter le métro de voitures supplémentaires en vue des Jeux olympiques de 1976.

Sollicitée par les gouvernants, Bombardier présente une offre. En compétition avec Vickers, manufacturier des toutes premières rames du métro, la compagnie obtient, le 30 mai 1974, un contrat de 117,8 millions de dollars pour fabriquer 423 voitures. Afin d’atteindre l’objectif qui vient de lui être confié par la Commission de transport de la Communauté urbaine de Montréal, Bombardier transforme ses usines de La Pocatière et de Valcourt, leur donnant un second souffle.

Deux ans plus tard, à partir de juillet 1976, les voitures MR-73 sont livrées. Cette réalisation met l’entreprise sur la voie de la production de véhicules de transport en commun. Grâce à la capacité de gestion qu’elle acquiert, elle décroche, en 1982, un contrat d’un milliard de dollars pour produire les rames du métro de New York.

Consultez le(s) document(s) d'époque concernant l'événement

• DESCÔTEAUX, Bernard, « 423 wagons au coût de $117.8 millions – Bombardier obtient le contrat du métro », Le Devoir, 1er juin 1974, p. 11.
• DESCÔTEAUX, Bernard, « Bombardier part à la conquête du transport public », Le Devoir, 21 juin 1974, p. 3.

Sources bibliographiques

• BOMBARDIER INC., Bombardier en bref, Montréal, Bombardier, 1991, p. 3.
• BOMBARDIER INC., « Les premières années de la diversification », dans Bombardier – L'internationalisation d'un rêve, Montréal, Bombardier inc., 1992, p. 55-63.
• « Historique », Bombardier, en ligne.
• MACDONALD, Larry, « Le métro de Montréal », dans Bombardier – Un empire québécois, Montréal, Éditions de l'Homme, 2012, p. 69-74.
• TREMBLAY, Miville, Le sang jaune de Bombardier – La gestion de Laurent Beaudoin, Sainte-Foy, Presses de l'Université du Québec, 1994, p. 15-27 et p. 38-41.