Début de l'enseignement classique au Petit Séminaire de Québec

Pendant tout le régime français, le Collège des Jésuites à Québec assume l’enseignement classique des garçons laïques, mais aussi des futurs prêtres pensionnaires au Séminaire de Québec. Après la Conquête, les Jésuites sont interdits de recrutement au Canada, et la plupart regagnent la France. Le collège est converti en caserne de soldats.

Monseigneur Briand demande alors au Séminaire de Québec de prendre le relais. À partir d’octobre 1765, le programme d’enseignement classique élaboré par les Jésuites (grammaire, humanités, rhétorique, philosophie et sciences) est offert au Petit Séminaire aux élèves de plus de 10 ans. Il s’agit du seul établissement de ce genre dans tout le Québec jusqu’à ce que Montréal se dote de son propre collège.

Le Petit Séminaire de Québec façonnera en quelque sorte le cursus d’enseignement supérieur et le modèle pédagogique au Québec. Lorsque les Jésuites, de retour au Québec, ouvriront le Collège Sainte-Marie en 1848, ils s’inspireront à leur tour du Petit Séminaire. S’appuyant sur sa forte expertise en éducation, l’institution fondera en 1852 la première université francophone québécoise, l’Université Laval.

Consultez le(s) document(s) d'époque concernant l'événement

• BRIAND, Jean-Olivier, Monseigneur, « Érection d'une Congrégation au Petit Séminaire, 6 décembre 1767 », dans Honorius Provost (comp.), Le Séminaire de Québec – Documents et biographies, Québec, La Revue de l'Université Laval, 1964, p. 256-257.
• GRAVÉ, Henri-François, « Plan d'éducation du Séminaire de Québec, octobre 1790 », dans Honorius Provost, Le Séminaire de Québec – Documents et biographies, Québec, La Revue de l'Université Laval, 1964, p. 278-282.

Sources bibliographiques

• BAILLARGEON, Noël, Le Séminaire de Québec de 1760 à 1800, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1981.
• GALARNEAU, Claude, « Les études classiques au Québec, 1760-1840 », Les Cahiers des dix, no 56, 2002, p. 19-49.
• LEBEL, Marc, Pierre SAVARD et Raymond VÉZINA, Aspects de l'enseignement au Petit Séminaire de Québec (1765-1945), Québec, Société historique de Québec, 1968.
• LUCIER, Pierre, « Le Séminaire de Québec et l'ingénierie du système d'éducation du Québec – Propos pour un anniversaire », dans Raymond Brodeur, Hermann Giguère et Gilles Routhier (dir.), Parce qu'ils y ont cru, on le voit! – Le Séminaire de Québec célèbre ses 350 ans, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2013, p. 135-143.
• PROVOST, Honorius, « Le Petit Séminaire de Québec devenu collège », La Revue de l'Université Laval, vol. 18, no 9, mai 1964, p. 787-800.