16 mars 1800
Confiscation des biens des Jésuites par la Couronne britannique
Contexte
Document(s) visuel(s)
Activité(s) éducative(s)
Dès 1760, les biens de la Compagnie de Jésus en Nouvelle-France sont saisis par la Couronne britannique, qui permet toutefois aux Jésuites de les conserver jusqu'à la mort du dernier d'entre eux.
Au moment de la Conquête, on dénombre 25 pères jésuites au Canada, tous d’origine française. En août 1763, le gouverneur de la province, James Murray, reçoit comme directive de permettre aux membres des ordres religieux d’exercer leur office, mais d’empêcher l’arrivée de nouvelles recrues. À l’époque, les autorités britanniques se méfient des congrégations religieuses catholiques, qui entretiennent des relations avec la France, et espèrent voir, à moyen terme, le catholicisme disparaître au profit du protestantisme dans la nouvelle colonie.
Le dernier représentant de la Compagnie au Canada, le père Jean-Joseph Casot, meurt le 16 mars 1800. À ce moment, les biens des Jésuites, comprenant plus de 4000 km2 de terres et de seigneuries, passent à la Couronne, qui les remettra au gouvernement du Bas-Canada en 1831. La répartition de ces biens demeurera un enjeu politique jusqu'à son règlement par loi en 1888.
Consultez le(s) document(s) d'époque concernant l'événement
- ROY, J.-E., « La liste du mobilier qui fut saisi en 1800 par le shérif de Québec, à la mort du père jésuite Cazot », Revue canadienne, vol. 25, 1889, p. 271–282.
- WELD, Isaac, Voyage au Canada dans les années 1795, 1796 et 1797, Paris, Gérard, An XI [1803], vol. 2, p. 80-81.
Sources bibliographiques
- LAPERRIÈRE, Guy, « Sous le régime britannique, 1760-1840 », dans Histoire des communautés religieuses au Québec, Montréal, VLB éditeur, 2013, p. 51-61.
- LETENDRE, André, La grande aventure des Jésuites au Québec – Espérances et renonciations, Beauport, André Letendre éditeur, 1991.
- SYLVAIN, Philippe, « Acte relatif au règlement de la question des biens des Jésuites », L'encyclopédie canadienne, en ligne.
- TRUDEL, Marcel, « Les Jésuites », dans L’église canadienne sous le régime militaire 1759-1764, Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1957, p. 127-178.