16 novembre 1925

Début de la grève des ouvriers de la chaussure de Québec

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L’industrie de la chaussure à Québec vivant une période difficile, l’Association des manufacturiers de chaussures de Québec (AMCQ) évoque le spectre des fermetures d’usines et discute ouvertement de baisse salariale. L’AMCQ tente à plusieurs reprises de faire accepter aux ouvriers représentés par la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) d’importantes réductions de salaires. Le 2 novembre 1925, l’AMCQ exige en plus un resserrement majeur du pouvoir syndical.

Le 16 novembre suivant, une grève est déclenchée. Elle touche plus de 2500 ouvriers dans les 14 manufactures détenues par les membres de l’AMCQ. L’évêque auxiliaire de Québec, Joseph-Alfred Langlois, sensible à la situation ouvrière, annonce la formation d’un comité d’arbitrage auquel les parties acceptent de se soumettre. Celui-ci émettra sa sentence le 27 avril 1926, donnant entière satisfaction à l’AMCQ.

Par la suite, plusieurs ouvriers refuseront de retourner travailler, et les manufactures emploieront des briseurs de grève. Un tribunal d’arbitrage reconnaîtra au printemps 1926 les revendications de l’AMCQ. Cette défaite des syndicats catholiques contribuera à la perte d’influence de la CTCC au profit des syndicats internationaux. Quant à l’industrie de la chaussure, les gains patronaux n’empêcheront pas son lent déclin.

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Sources bibliographiques