4 octobre 1975

Inauguration de l'aéroport international de Mirabel

Contexte

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Activité(s) éducative(s)

Porté par la hausse du trafic aérien, la poussée des chantiers de construction et la tenue d’événements internationaux tels que l’Exposition universelle, le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau annonce, en 1969, la création d’un second aéroport pour Montréal. La nouvelle s’accompagne de plus de 3000 avis d’expropriation : Sainte-Scholastique et les municipalités situées autour – bientôt fusionnées sous le nom de Mirabel – sont désignées comme site afin d’accueillir l’aéroport.

À la hauteur de l’ambition colossale du projet, les 97 000 acres doivent notamment recevoir six aérogares pour desservir, au tournant du nouveau millénaire, près de 60 millions de passagers par année. Inauguré le 4 octobre 1975, l’aéroport de Mirabel souffre pourtant des prévisions erronées de ses concepteurs, dont fait partie au premier chef le gouvernement fédéral.

Destiné à être le plus grand aéroport au monde, Mirabel ne parvient effectivement pas à être rentable en raison de son éloignement du centre-ville de Montréal, de la diminution du nombre d’escales nécessaires à des appareils de plus en plus performants et du maintien des vols intérieurs et transfrontaliers à l’aéroport de Dorval. Qualifié d’éléphant blanc, il ferme ses portes au public en 2004. Outre cet échec, l’expropriation abusive et inéquitable soulève la mobilisation des citoyens dépossédés de leurs terres, qui récupéreront celles qui n’ont pas été utilisées après une longue lutte.

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Sources bibliographiques