22 décembre 1977

Réforme du Code du travail du Québec, qui interdit notamment le recours à des briseurs de grève

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De nombreuses grèves d’une grande intensité, comme celle à l’usine United Aircraft de Longueuil, perturbent la première moitié des années 1970. Par ricochet, les relations entre les syndicats et le gouvernement de Robert Bourassa sont au plus bas. Lorsque le Parti québécois succède au Parti libéral en 1976, son programme politique favorable à l’égard des travailleurs et de leur droit de grève conduit à des modifications législatives visant à apaiser les tensions.

Ainsi, le 22 décembre 1977, une loi proposée par Pierre Marc Johnson, ministre du Travail et de la Main-d’œuvre, est sanctionnée. Celle-ci modifie plusieurs articles du Code du travail : l’un d’entre eux reprend la formule Rand, qui oblige les employeurs à prélever une cotisation syndicale sur la paie de tous les salariés. Par-dessus tout, une disposition interdit le recours aux briseurs de grève, c’est-à-dire l’embauche de travailleurs pour occuper les fonctions d’employés en grève ou en lock-out.

Censée promouvoir un climat de grève propice à la négociation, la loi 45 suscite la désapprobation du patronat québécois. Avec ses différentes réalisations au cours de la période, notamment en matière de santé et sécurité, la province se hisse à l’avant-garde de l’Amérique du Nord dans le domaine du droit du travail.

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