18 juin 1872

Adoption de la Loi sur les syndicats ouvriers

Contexte

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Activité(s) éducative(s)

Au printemps 1872, plusieurs syndicats de travailleurs de l’Ontario demandent la journée de travail de neuf heures. De nombreux travailleurs débrayent et la mobilisation culmine à la mi-mai : 10 000 personnes manifestent simultanément à Toronto et plusieurs sont arrêtées par les autorités. La crise juridique est transformée en opportunité politique par John A. Macdonald et le Parti conservateur, qui adoptent le 12 juin la Loi concernant les associations ouvrières.

Le code criminel associait alors encore les manifestations syndicales à des coalitions illégales visant à restreindre la liberté de commerce. Calquée sur une loi britannique votée en 1871, la nouvelle loi jette les bases légales du droit d’association et d’action syndicales.

Plusieurs syndicats en Ontario obtiennent la journée de neuf heures à l’issue de ce conflit. À Montréal, le Chemin de fer Grand Tronc l’accorde aussi, mais il s’agit d’une rare exception au Québec. Par cette loi, le gouvernement canadien n’impose pas à l’employeur de reconnaître le syndicat, mais les événements permettent aux travailleurs de prendre conscience de leur pouvoir politique.

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Sources bibliographiques